Les revenus mondiaux des droits d’auteur musicaux ont presque doublé pour atteindre 45 milliards de dollars : comment en profiter

Que vous investissiez, exploitiez ou tiriez des revenus des droits d'auteur musicaux, il est essentiel de comprendre leur valeur et les tendances qui stimulent leur croissance. Le dernier rapport annuel de Will Page, ancien économiste en chef de Spotify, révèle non seulement que le marché des droits d'auteur musicaux a atteint 45,5 milliards de dollars de revenus en 2023, mais il prévoit que ces revenus pourraient atteindre 50 milliards de dollars (doublant ainsi leur valeur depuis 2014) dès l'année prochaine.

A ANote Music nous veillons à ce que la compréhension de la situation globale devienne plus facile non seulement pour les initiés de l'industrie, mais aussi pour ceux qui explorent la musique comme une classe d'actifs. Alors que le marché continue de croître et d'évoluer, des plateformes comme la nôtre permettent à chacun de toucher des royalties et de profiter des opportunités croissantes de l'industrie mondiale de la musique.

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Le revenu global des droits d'auteur musicaux a presque doublé en dix ans

Selon les calculs de Will Page, en 2023, les revenus mondiaux générés par les droits d'auteur sur la musique ont atteint 45,5 milliards de dollars. Cela représente une augmentation de 11 % par rapport à l'année précédente et de 26 % par rapport à 2021, année touchée par la pandémie. La comparaison des résultats de cette année avec ceux d'il y a dix ans révèle une croissance encore plus importante : Will Page prévoit que d'ici à la fin de 2024, les revenus des droits d'auteur musicaux pourraient atteindre 50 milliards de dollars, doublant ainsi les 25 milliards de dollars de revenus générés en 2014.

Quelles sont les principales sources de revenus provenant des droits d'auteur musicaux ? Les chiffres de cette année comprennent :

• 28,5 milliards de dollars provenant des revenus de la musique enregistrée: Il s'agit des revenus générés par la vente et le streaming de musique enregistrée. Il couvre les téléchargements numériques, les ventes physiques comme les CD et les vinyles, les revenus des plateformes de streaming comme Spotify et Apple Music, et l'utilisation de la musique enregistrée par les diffuseurs et les lieux publics.
• 12,9 milliards de dollars de royalties perçues par les organismes de gestion collective (OGC): Les organismes de gestion collective perçoivent des royalties au nom des auteurs, compositeurs et éditeurs lorsque leur musique est diffusée en public. Cela comprend les royalties provenant de la diffusion en continu, des émissions de radio, des représentations en direct, de la télévision et de l'utilisation dans des lieux publics tels que les restaurants et les magasins.
• 4,2 milliards de dollars de revenus directs pour les éditeurs: Il s'agit des revenus que les éditeurs de musique reçoivent directement des accords de licence, sans passer par une OGC. Il s'agit notamment des licences de synchronisation pour la musique utilisée dans les films, les émissions de télévision et les publicités, ainsi que des accords directs avec les services de diffusion en continu et d'autres plateformes. Ces accords permettent souvent aux éditeurs de négocier des conditions spécifiques et de garantir des paiements plus rapides que les systèmes collectifs.

Les revenus de la musique enregistrée ont connu la croissance la plus rapide en 2023, avec une augmentation de 12 %, suivis par les revenus perçus par les OGC ( 11 %), tandis que les revenus directs des éditeurs ont augmenté à un rythme plus modeste de 4 %. Il est à noter que les royalties perçues par les OGC ont rebondi de près de 40 % depuis la pandémie, la croissance plus régulière de 11 % enregistrée cette année indiquant un retour à une expansion plus régulière.

La répartition des recettes entre les royalties d'enregistrement et ceux de l’édition est restée stable :

• 63% alloués aux artistes et labels
• 37 % pour les auteurs-compositeurs, les éditeurs et les organismes de gestion collective.

La croissance des labelsest principalement due à la diffusion en continu, qui a augmenté de 10,4 %. Toutefois, les ventes physiques ont dépassé la croissance en pourcentage du streaming, avec une augmentation de 13,4 % par rapport à l'année dernière, et une croissance particulièrement forte des ventes de vinyles de 15,4 % en un an.

Certains pourraient considérer qu'il s'agit d'un phénomène temporaire, mais les données suggèrent le contraire. Le vinyle devrait générer 1 milliard de dollars rien qu'aux États-Unis d'ici 2024, grâce à l'émergence de nouveaux fournisseurs mondiaux et à l'augmentation de la capacité de production des fabricants pour répondre à l'augmentation de la demande.

Comment tirer parti de cette croissance dès maintenant

Les perspectives présentées par Will Page sont prometteuses, mais il convient de noter que le chiffre de 45 milliards de dollars pourrait en fait sous-estimer le véritable revenu mondial généré par les droits d'auteur dans le domaine de la musique, pour plusieurs raisons :

• Divergences dans les estimations: D'autres sociétés de conseil respectées estiment que les revenus mondiaux de la musique enregistrée sont plus élevés que ceux rapportés par l'IFPI, en raison de l'inclusion de secteurs supplémentaires tels que le segment des artistes auto-produits.
• Manque de données mondiales :  Les rapports comme celui de l'IFPI ne couvrent que 56 pays sur 193, regroupant souvent des régions diverses telles que la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), malgré les caractéristiques distinctes de leurs marchés. En outre, plus de 40 pays ne disposent pas de leur propre organisme de gestion collective, ce qui entraîne des lacunes dans le suivi et l'évaluation.

À mesure que les marchés émergents se développent et reçoivent plus d'attention, ils ajouteront une valeur substantielle au marché mondial des droits d'auteur sur la musique, augmentant encore la valeur globale et ouvrant de nouvelles opportunités pour les créateurs et les investisseurs du monde entier. Comprendre cette dynamique peut aider les parties prenantes à prendre des décisions plus éclairées pour s'engager dans le paysage évolutif de l'industrie musicale.